Le recours aux travailleurs autonomes | |
C'est une idée qui se défend. Ce n'est pas la solution miracle pour une plus grande rentabilité d'un atelier de carrosserie. Chaque cas est un cas d'espèce. Il n'y a pas de recette magique. Quant on fait face à un problème de productivité de sa main d'oeuvre, ça peut être la solution, mais c'est une solution qui ne s'improvise pas. Elle nécessite une analyse sérieuse et le recours à des ressources spécialisées.C'est plus facile à implanter dans un nouvel atelier et c'est peut-être la meilleure voie à suivre. Pour ceux déjà en opération avec leurs propres salariés, il y a à gérer toute la problématique liée à la rupture du lien d'emploi : décret, normes du travail et autres, ce qui inclut les recours judiciaires qui peuvent en découler. Il ne faut pas voir cette solution comme une façon de se débarrasser du comité paritaire ou d'éviter d'y être soumis, s'il y en a un dans votre région. N'oubliez pas qu'en vertu de la Loi sur les décrets de convention collective, vous demeurez toujours solidaires, avec vos travailleurs autonomes, de toutes les obligations pécuniaires fixées par le décret : salaires, vacances, indemnités de départ et autres si votre travailleur autonome a des employés. Vous demeurez toujours responsables de la qualité des travaux envers votre client qui n'a pas de lien avec vos travailleurs autonomes. L'engagement de travailleurs autonomes est un processus qui nécessite un encadrement rigoureux. Plusieurs facteurs sont à contrôler. Chacun de vos travailleurs autonomes devrait :
Vos relations avec vos travailleurs autonomes sont contractuelles. Elle nécessitent une convention détaillée prévoyant notamment :
De votre côté :
Si vous pensez transformer votre modèle d'affaires, il y a toujours des risques de poursuites judiciaires. C'est toutefois un risque bien moins grand que certains se l'imaginent. Une bonne planification vous permet de le contrôler. La loi sur les décrets de convention collective et le comité paritaire ?
Il n'y a aucune réclamation possible et toute plainte adressée au comité paritaire serait irrecevable. N'oubliez pas, le comité paritaire n'a aucun pouvoir de réintégration, ni de compensation à la non réintégration. La loi sur les NormesLa loi sur les normes prévoit les préavis à donner en cas de mise à pied. Aucun employé n'a de sécurité d'emploi. À la cessation d'emploi, vous payez ce que la loi prévoit. Les employés mis à pied peuvent exercer des recours, mais la plupart seront rejetés d'entrée de jeu. Les recours possibles des employés mis à pied peuvent, théoriquement, être les suivants :
Ni le comité paritaire, ni la Commission des normes du travail n'ont de pouvoir de contester le modèle d'affaires que vous avez choisi. Si vous avez agi en respectant les règles ils n'ont pas de motif d'intervention. Me Richard Cliche |